Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 18:11

C'était notre deuxième rencontre. 

La première fois nous nous étions observés, certains c'étaient lancé, d'autres sont restés présent en silence. La vérité simple des relations qui démarraient m'avait saisie, et des émotions ont débordées, elles ont été accueillies avec douceur et respect.

C'est ma première participation à un groupe de rencontre, le monsieur qui m'avait accompagné pendant les moments où la mer était trop forte m'en avait parlé, et j'avais continué à recevoir  les mails m'informant du démarrage de l'un ou l'autre groupe. Je me disais un jour, pourquoi pas.

 

Le dernier tombait vraiment bien. Fini l'école, le stage me laisse les soirées et mes week-end, c'est à quelques pas de chez moi. Alors j'ai dit oui. Je viendrais.

 

Je ne participe plus à rien de collectif,  ni de gratuit. J'ai fui les réunions politiques ou associatives où le débat tourne aux phrases acerbes, où l'affrontement est la finalité, contre le camp adverse, ou contre ceux qui dans notre camp n'épousent pas complètement la cause.

 

Je ne veux plus combattre. Je veux marcher.

 

Alors ce groupe de rencontre je le veux comme un chemin, un chemin vers ce grand pays, les autres.

 

petit retour en arrière :

Enfant de neo ruraux, post soixant-huitard version militants (par opposition à  la version pétard mouillé, les deux se côtoient mais ne se mélangent pas vraiment). Travailleuse dans la bouffe bio ensuite j'en ai côtoyé pas mal qui me disaient :" houai tu vois, la révolution il faut d'abord la faire à l'intérieur de toi même j'veux dire,tu vois? " ou encore : " il ne faut pas lutter contre mais lutter avec ou pour  parce que  l'énergie que tu donne va à ce contre quoi tu lutte (ou avec donc),  je pensais:  cause toujours et passe le pet', moi je suis au combat , le vrai celui qu'on gagne avec les poings s'il le faut.

 

voix off

"le fait d'avoir été méchamment bastonnée par des vraiment méchants n'est sûrement pas étranger à une certaine agressivité" me soufflait-on dans l'oreillette... cause toujours et passe le pet'

 

Puis j'ai traversé la mer, houleuse et où il y a de l'orage, heureusement grâce à de solides matelots mon embarquation n'a pas subie de graves avaries, par contre plus moyen de remettre la main sur mon agressivité, même ma combativité dont j'étais si fière avait disparue. Ha !

 

J'étais bien en peine lors de ces rassemblement de militants à trouver de si graves défaut à ces adversaires, ou lors des soirées entre amis où la discussion politique tourne au pugilat, où le persiflage tient lieu d'intelligence. J'ai dis "je ne veux plus m'engueuler". Alors forcement on savait plus quoi se dire.

 

En perdant la combativité j'avais perdu les combatants, je dois avouer que je me suis sentie seule. Mais vraiment , je ne veux plus, je ne peux plus m'engueler.

 

Alors au groupe de rencontre une fois par mois, j'apprends les autres.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
<br /> <br /> Qu'il est joli, ce billlet... Apprendre les autres, oui, même si les autres sont comme nous, parfois énigmatiques ! Bonne promenade.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre