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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 17:41

 

En voila une révélation fracassante n'est-ce pas?

 

L'équilibre est -forcément- fragile. Encore un mauvais point dans mon chemin vers ce putain de lacher prise sa mère...

 

Savoir se laisser pencher un coup à droite, un coup devant, un coup à gauche... et même savoir perdre... un jour peut-être.

La psy me dit que maintenant, ça y est, je peux perdre, je la trouve relativement optimiste.

 

Peut-être que si je pardonnai ...je me sentirai plus grande, plus prête à perdre

Comme je l'ai dit làbas, j'ai refusé le pardon, parce que j'ai eu peur qu'il ne m'entrave, qu'il me lie encore à cette histoire qui ne m'appartient pas, et dont finalement je suis simple témoin, dégat collatéral, ça passe par moi, mais ça ne me concerne pas.

 

Si je pardonne, c'est que faute il y a. Je ne pardonne pas, car je peux comprendre que ce n'est pas si facile que ça de protéger un enfant. Même quand tous les signaux hurlent, il y a des ondes parasites très puissantes, je le sais.

 

Moi aussi j'ai eu la foi. J'ai demandé à mes parents athés la permission d'être baptisée, j'avais dix ans, ils m'ont laissé suivre cette piste aussi longtemps que je l'ai voulu, et à un moment c'est la foi qui n'a plus voulu de moi, c'est comme ça.

 

Malgrès ces presques dix années de cathéchisme je crains que le sens du pardon ne me soit resté innaccessible.

 

Peut-être l'injonction faite d'oublier et de se taire, le déni encore de mon existence comme une personne réelle et non comme un fantasme, peut-être que cette injonction ne me permet pas de "lacher" ce qui me semble être ma réalité. D'accepter la faute, et de pardonner.

 

Une des conséquences de la confusion des rôles, et de la non protection me semble être mon incapacité à me situer, sans parler de la dévalorisation, je ne sais pas QUI je suis, et je ne peux pas faire confiance au regard de l'autre pour me situer, car j'ai poussé sur les sables mouvants de la négligence et de la honte.

 

Peut-être que je ne suis pas capable de pardonner, parce que je ne sais pas encore qui, ni de quoi, je dois pardonner.

 

Je pense que si je prononcai les mots "je te pardonne" je ne serai pas crue, et que seule le fait que je nomme une faute serai entendue, et que cela me serai reproché.

Je n'ai pas confiance.

 

Elle a tord, la psy, je ne suis pas encore assez forte pour savoir perdre.

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commentaires

S
<br /> Je dirais aussi, en fonction de ce que je sais de toi, que ce qui compte, c'est ce dont tu as besoin toi pour avancer. Dans ta vie à toi. Pas dans celle de qui que ce soit d'autre.<br /> <br /> <br /> Si tu ne sais pas qui pardonner de quoi, c'est qu'au fond, c'est sans doute quelque chose qui t'es inutile, oui.<br /> <br /> <br /> Bref. Quoi qu'il arrive, prends soin de toi, et je t'embrasse :)<br />
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L
<br /> Pour pardonner, faut-il encore que l'autre ait demandé pardon. Et puis, est-ce necessaire pour avancer? Je n'en suis pas certaine. <br />
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F
<br /> Ah y'est, j'ai enfin retrouvé le texte : http://vergiberation.blogspot.fr/2009/08/le-pardon.html<br />
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L
<br /> <br /> Merci Franck ! Je vais le lire...<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> J'ai lu un article d'une psy — pas moyen de mettre la main sur la référence ce soir, mais je chercherai si nécessaire — qui disait en substance que le pardon ne servait qu'à celui qui avait<br /> commis la faute et en rien à celui qui avait subi.<br /> <br /> <br /> Je trouve ça très juste.<br />
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